La course à l’électrification bat son plein et Audi semble être à la traîne. Face à des retards dans le développement de sa plateforme électrique, le constructeur allemand envisage-t-il de faire appel à un constructeur chinois pour combler son retard ? Les rumeurs vont bon train et les enjeux sont de taille.
Des plateformes électriques en jeu
Le groupe Volkswagen, auquel Audi appartient, investit massivement dans les voitures électriques. Parmi les différentes plateformes développées, deux attirent particulièrement l’attention : la PPE et la MEB+. Ces architectures visent à équiper des modèles familiaux et compacts à court terme. Cependant, c’est la SSP qui cristallise les attentes, car elle est destinée à équiper presque tous les véhicules des marques du groupe d’ici la seconde moitié de la décennie.
Cependant, des murmures laissent entendre que le développement de cette plateforme pourrait connaître des retards, bien que le PDG de Volkswagen, Oliver Blume, ait récemment démenti ces allégations en affirmant qu’elle serait utilisée dès 2026.
Un retard préoccupant pour Audi
Les journalistes d’Autocar avancent une théorie troublante qui contredit les déclarations officielles. Selon eux, Audi serait en retard dans la mise en œuvre de ses projets, notamment sur le marché chinois, crucial pour ses résultats financiers. Les complications entourant la plateforme SSP pourraient contraindre la marque aux anneaux à racheter une plateforme technique à un constructeur chinois, afin de gagner du temps dans le développement de ses futurs modèles destinés à ce marché.
Autocar évoque notamment les noms de Geely ou de Byd comme fournisseurs potentiels de la technologie nécessaire à Audi.
Un revirement de situation inattendu
Les journalistes allemands d’Automobilwoche apportent un éclairage différent sur cette affaire. Ils affirment qu’Audi nie ces informations, tout en admettant que des discussions sont bel et bien en cours avec d’autres constructeurs automobiles en vue de l’acquisition de cette future plateforme. Si Audi devait effectivement recourir à une plateforme technique chinoise, ce serait la première fois qu’une marque automobile européenne s’appuierait sur l’expertise chinoise pour la conception de ses produits, au-delà de simples opérations d’assemblage.
Quelle ironie de voir les marques chinoises, autrefois considérées comme de simples copieurs des références européennes, jouer désormais un rôle clé dans l’innovation technologique automobile.
